Jean-Marc, Franco-allemand a développé son intérêt pour la diversité dès son enfance à travers ses nombreux voyages. Son parcours l’a conduit à un master en sociologie, il a ensuite décidé de devenir photographe et explorer l’altérité.
Il s’efforce de promouvoir la rencontre, l’intelligence collective et la compréhension mutuelle, voyant dans l’exposition à d’autres cultures une opportunité de mieux comprendre autrui et soi-même.
Impliqué depuis longtemps avec Chercheurs d’Autres, ses projets, notamment en Guyane témoignent de son engagement envers la compréhension culturelle.
Récemment, il s’est focalisé sur le Vaudou haïtien, explorant visuellement l’invisible à travers la ritualisation.
NAN DOMEN ENVIZIB LA Commémoration des marronnages et pratique du vaudou haïtien
EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE DE JEAN-MARC ASPE, le samedi 13 Janvier 2024 à partir de 20H.
Programme ici : NAN DOMEN ENVIZIB LA Commémoration des marronnages et pratique du vaudou haïtien – Chercheurs D’Autres (chercheursdautres.com)
À l’origine de cette exposition :
La cérémonie du Bois Caïman est associée à la révolution haïtienne. Il pense qu’il est important de mettre en avant la confrérie De Saline plutôt que sur Toussaint L’Ouverture.
Ce choix s’inscrit dans une remise en question du récit historique traditionnel, souvent centré sur Toussaint L’Ouverture, perçu à travers une représentation occidentale. La valorisation du vaudou en tant que manifestation politique de résistance face aux colons blancs prend une place centrale dans l’identité haïtienne.
Cette revendication du vaudou répond à des questionnements identitaires contemporains au sein de la société haïtienne. L’exposition vise à représenter visuellement l’énergie spirituelle présente lors de rites traditionnels africains au sein de la société haïtienne.
Elle explore la captation de l’invisible à travers la ritualisation, où des entités du Panthéon haïtien sont incarnées par les participants, différenciées par des couleurs, objets et outils spécifiques.
Le rituel offre une manière de saisir l’invisible, notamment à travers des incarnations physiques, comme celle des personnes prenant l’apparence de divinités.
Pour intégrer la symbolique dans les photos, une compréhension approfondie du Vaudou haïtien a été nécessaire, impliquant une recherche sur les divinités notamment, et un suivi des cérémonies tout en se laissant guider par l’événement en tant que non-pratiquant.
En couvrant des événements rituels, il a dû naviguer avec sensibilité dans des situations où les participants étaient émotionnellement engagés.
Malgré la complexité de représenter des croyances culturelles qui ne sont pas les siennes, il a cherché à établir une connexion respectueuse. La question du savoir être a été cruciale pour maintenir un équilibre entre son rôle de photographe et le respect des participants.
Il y a eu des moments de doute, comme lorsqu’une erreur a eu lieu pendant une cérémonie, suscitant des interrogations sur la légitimité de prendre des photos. En fin de compte, ces expériences lui ont permis de mieux comprendre la dynamique rituelle.
Malgré le défi d’être perçu comme extérieur en raison de sa non-racialisation, il a trouvé une acceptation chaleureuse au sein de la communauté.
L’accueil sincère et le manque de jugement l’ont particulièrement touché. L’un des défis majeurs a été d’être invité à participer activement, notamment en étant pris à partie par une entité. Cette expérience déstabilisante a été également honorifique, car elle lui a accordé une légitimité au sein de la communauté, même en tant que non-pratiquant.
Par Sabrina Lorenzini, chargée de communication
Merci d’avoir lu cet article !
Pour toute question ou proposition de diffusion, contactez Maddie, notre chargée de diffusion :
📧 maddie@chercheursdautres.com
📞 +33 (0)6 38 02 14 92
Pour ne rien manquer de nos actualités et événements, suivez-nous sur les réseaux sociaux :
Envie de soutenir nos actions ?
Découvrez comment vous pouvez nous aider sur notre page HelloAsso en cliquant ici