Un mois pour se souvenir et transmettre
En mai 2025, Toulouse a accueilli pour la première fois le Mois des Mémoires. Pendant deux semaines, plusieurs événements ont permis de parler d’histoire, de mémoire, mais aussi de luttes, de transmission et de création.
Ce mois a été porté par le Réseau Agir pour la Mémoire des Résistances, de la Traite, de l’Esclavage et des Abolitions, avec le soutien de nombreux partenaires, associations, institutions et artistes.
Une programmation riche et vivante
Tout au long du mois, on a pu assister à des projections de films, des commémorations solennelles et festives autour de lieux chargés d’histoire, des conférences, des performances, des concerts, des moments de fête et de recueillement.
L’objectif : faire vivre les mémoires de l’esclavage et de ses résistances, les relier à notre présent, et créer des espaces d’échange ouverts à tous.
Des moments forts à retenir
La balade mémorielle “Survivan(t)ces” a rassemblé plus de 50 personnes dans les rues de Toulouse. Elle était animée par l’historien Jean-Louis Donnadieu, l’artiste Darline Gilles, la danseuse Alexa Gonfier et David Crochet, de l’association Chercheurs d’Autres.
Une grande soirée au Conseil Départemental a mêlé procession musicale Gwo Ka par l’association Mabouya-la, projection du film en avant-première hexagonale « Aux origines, l’esclavage », stands associatifs, librairie Terra Nova stands de restauration antillais/africains, une exposition avec médiation et temps d’échange.
Une rencontre spéciale a aussi été organisée autour d’Haïti, avec des chercheurs, des lectures poétiques, le documentaire « Haïti, la rançon de l’indépendance » et un public nombreux.
La soirée s’est terminée à l’Urban Lab avec une nuit dansante au rythme des musiques afro-caribéennes.
Des jeunes, des artistes, des chercheurs
Des élèves du collège Toulouse-Lautrec ont présenté une performance artistique lors de la cérémonie officielle, avec l’aide de l’association Musiques en Liberté. Le lycée Nelson Mandela a aussi participé, en lien avec la Maison de l’Afrique.
Côté artistes et intervenants : Darline Gilles, Rolaphton Mercure, Jean-Marie Théodat, Maxime Toutain, Jean-Luc Laronce, DJ Ekabe, et bien d’autres ont contribué à faire de cette édition un moment fort.
Une vraie mobilisation collective
Plus de 20 structures ont participé à ce mois de commémoration : des associations locales, des partenaires nationaux, des lieux culturels, des médias, des chercheurs, des bénévoles.
Un merci particulier à Alexa Gonfier pour l’identité visuelle du Mois des Mémoires, et à toutes les personnes qui ont pris la parole, dansé, chanté, cuisiné, transmis et partagé.
Et maintenant ?
Ce n’est que le début. Deux rendez-vous sont déjà à noter :
Le 1er juin, Chercheurs d’Autres et l’Amicale des Guyanais et des Antillais de la Région Toulousaine seront au Forum des Langues à Toulouse pour parler des langues aluku et wayana de Guyane.
Le 20 décembre, rendez-vous pour la Fèt Kaf à Toulouse, une journée consacrée aux mémoires réunionnaises de l’abolition !
Un mois pour continuer à construire
Cette première édition a montré qu’on peut parler d’histoire autrement, en impliquant les habitants, en valorisant la parole des artistes, et en créant des espaces où les mémoires trouvent leur place dans la ville.
Merci à toutes celles et ceux qui ont rendu cette première édition possible.
Merci d’avoir lu cet article !
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