La démarche de création documentaire intégrée au développement local

Anuktatop un cas d’école associant création artistique, et développement local intégré :
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Les films, produits par l’association Chercheurs d’Autres sont la surface émergée d’un projet associatif et participatif. Il s’est déroulé depuis 2009 sur le Haut-Maroni en Guyane Française.
Ce travail d’ingénierie culturelle comportait tant des aspects création, éducation à l’image, insertion professionnelle, patrimoine immatériel ou encore citoyenneté et vivre ensemble.
Il a permis à des français Wayanas, des français Alukus, des brésiliens de Guyane, des surinamais de Guyane, des jeunes de Guyane et de Midi-Pyrénées, des personnes agées, des palassissi (français métropolitains), des artistes, des chercheurs de travailler de concert autour d’un projet artistique, en Guyane et en région Occitanie.
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Nous sommes une association, et l’économie sociale et solidaire nous tiens à coeur.
L’équité est ainsi au cœur du dispositif de création par exemple :
Jonika Aliwawpoe, jeune Wayana de 25 ans est co-auteur de 4 courts métrages et pour toutes les créations produites par Chercheurs d’Autres
20% de droit d’auteur reviennent aux habitants de Taluen pour des projets liés à l’image ou au patrimoine.
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Ce travail a été rendue possible grâce à l’implication d’artistes, d’habitants, de bénévoles de l’association. Pour beaucoup le travail fut bénévole, mais nous avons tenu à payer les jeunes dans l’équipe technique en 2013 et plus tard en situation de médiateur culturel en 2014 et 2015.
Cette démarche n’aurait pas pu voir le jour sans le soutien de :
La Commission Européenne (PEJA), Ministère de l’Outre Mer et Ministère de la Culture (FEAC), la Direction des Affaires Culturelles de Guyane, le Parc Amazonien, la Région Guyane, le Conseil Général de la Guyane, la Mairie de Maripasoula.
Partenaire privé : Air Caraïbes
Partenaires production : Les films du sud, Tic-Tac production
Mais c’est aussi Samba Résille qui nous a hébergé entre 2008 et 2011.
Nous tenons à remercier ici toutes les personnes physiques et morales qui ont permis de faire émerger de nouvelles modélisation dans la création audiovisuelle.

2010

Novembre : Tournage d’un film test docu fiction avec les jeunes pour les habitants avec les jeunes de Taluen (10 jeunes) par Nicolas Pradal et Pierre Selvini, co-réalisateur.

Parallèlement Chercheurs d’Autres établi les premiers contacts avec les habitants de Taluen et d’Elahé en diffusant l’exposition Guyane(s) -peuples et musiques- labellisée 2011 année des Outre Mer dans ces villages à la demande de l’association ADER.

2011

Atelier tournage et réalisation pour 12 jeunes amérindiens de Guyane en zone isolée piloté par ADER (dans le cadre du programme communautaire de prévention du suicide). Les habitants du fleuve sont intégrés dans l’écriture du film, implication de Renzo Duin, anthropologue.

2012

les jeunes amérindiens ont rejoint Vidéo Nas Aldeias pour la formation au montage grâce à l’association ADER.

2013

Juin Septembre Tournage avec les habitats du Haut Maroni
Mise en marche d’une dynamique sociale d’envergure : plus de 130 personnes de Taluen, un échange inter générationnel du savoir, 7 jeunes amérindiens rémunérés impliqués dans l’équipe de tournage.

Fin 2013 le film la Jeunesse du Fleuve produit par les Films du Sud avec la participation de Chercheurs d’Autres est achevé.

Dès novembre, lancement de la post-production de la nouvelle version du projet intitulé « Anuktatop : la métamorphose ».

2014

Janvier-Juin Montage d’Anuktatop
Novembre : Formation rémunérée de deux jeunes Wayanas de Taluen aux médiations culturelles. Diffusion du film 52’ « La Jeunesse du Fleuve » auprès de 470 personnes. Le reste de l’équipe (formateur réalisateurs), par manque de financement est bénévole sur l’action.
Novembre : les auteurs se rendent à Taluen et le montre à un groupe de 15 habitants afin d’échanger sur le montage en cours d’Anuktatop.

2015

Janvier : Label MCC « Cultiver les langues » pour la démarche Anuktatop comme modèle d’éducation à l’image.
Juin : Formation au montage pour Sylvana Opoya à Toulouse. Rencontre d’élèves du lycée Berthelot pour la création d’un plaidoyer (accompagné par l’association durant 1 an)

Jonika rencontre également Francis Dupuy, anthropologue

Fin septembre, une version test est prête.

 

Novembre : A l’occasion du mois du documentaire pour confronter le travail aux habitants, Diffusion d’Anuktatop et des  courts métrages en Guyane avec la médiation de Jonika Aliwawpoe (533 personnes du grand public, 339 élèves du primaire au collège)
Sur l’année scolaire, un plaidoyer pour les amérindiens de France est réalisé avec les élèves du lycée Berthelot, des rencontres sont organisées avec Joel Roy et Alexandra Matthieu, auteurs, Jonika Aliwawpoe, médiatrice.

2016

Mars : Sélection des Courts métrages au Ciné Latino
2 Avril : Le film vient d’être terminé et post-produit et l’équipe est fière d’envoyer le DCP à un premier festival le FIFE.
Avril : Prix spécial du jury à la 33e édition du Festival international du film d’environnement 2016, Paris

Mai : une communication universitaire est réalisée sur la démarche

Juin : restitution des Courts Métrages auprès des habitants de Taluen
Septembre : présentation de la démarche et plaidoyer pour les peuples autochtones des forêts par Sylvana OPOYA protagoniste du film au Climate Chance à Nantes (suite à la COP 21) et de films dans l’hexagone. Parallèlement, elle est initiée à la médiation culturelle.

Octobre : Stéphane et son double  sélection au Golden Tree festival

Novembre : Sélection à l’IDFA catégorie premier film pour le long métrage
Et en plus :
Le making off

Les médiations
https://vimeo.com/146583141

P1050703 from Chercheurs d’Autres on Vimeo.

La bande annonce du long métrage
 https://www.youtube.com/watch?v=mVGZg6I5UxU
Comme à notre habitude, les créations sont diffusés dans des lieux prestigieux et dans des lieux qui accèdent moins aux objets culturels, en voici un exemple :

De plus des actions sont liées avec le film, par exemple le fait d’avoir filmer les groupes Angui Fushi et Success Fighters sur le Haut Maroni, puis en 2014 l’organisation de leur venue à Toulouse:

Ou encore l’accompagnement d’artiste qui désire réaliser un travail au long cours sur le territoire, et qui sont intéressé par la formation des jeunes amérindiens en tant que médiateurs (travail d’une Rive à l’Autre).