You are currently viewing Découvrez Linia Opoya et ses ateliers Poterie de Taluen à Maripasoula

Découvrez Linia Opoya et ses ateliers Poterie de Taluen à Maripasoula

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :01/09/2024
  • Post category:Actu / Guyane

Pouvez-vous vous présenter brièvement ? Le métier de potière est-il une vocation pour vous, et qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

Bonjour je m’appelle Linia Opoya. Je suis potière. J’ai décidé de devenir potière en observant le travail de ma grand-mère. J’aimais beaucoup apprendre à son contact et par la suite j’ai eu envie de poursuivre et d’en faire mon métier.

Certains de vos objets portent-ils une signification symbolique ? 

Oui, la pratique de la poterie est empreinte de symbolisme. Elles sont dans la continuité du travail des anciens. Les miennes sont produites de façon à respecter la tradition. Il existe des motifs particuliers qui revêtent des significations mais c’est surtout au niveau des noms qu’il y a une dimension symbolique car chaque poterie a un nom particulier. 

Y a-t-il des traditions et savoir-faire, que votre mère en particulier, vous a transmis et qui continuent d’influencer votre travail ?

Ma grand-mère m’a transmis son savoir sur les pratiques de la poterie. Il y a par exemple certaines choses qu’il faut respecter avant de faire de la poterie. Pour nous les femmes il existe des interdictions, par exemple, pour les femmes enceintes et pendant les règles celles-ci ne peuvent pas toucher l’argile.

Quel type d’objets fabriquez-vous le plus souvent ?

J’apprécie particulièrement la fabrication de bols à cacheri, de marmites, de petits bols, de tortues donc un peu de tout. J’aime aussi beaucoup faire les oiseaux. Nous vivions au Brésil, où de grands oiseaux étaient présents. J’aimerais reproduire les petits oiseaux dans ce même modèle, mais en utilisant de la terre. 

Comment se passe un atelier ?

Alors un atelier se déroule de la façon suivante : on me contacte car les gens sont intéressés par la manière dont je travaille l’argile, j’organise ensuite des cours dans lesquels ils apprennent à faire des objets notamment des objets du quotidien qu’ils ramènent ensuite chez eux. Ils sont intéressés par l’aspect utilitaire de cette profession artisanale. 

Qu’est-ce qui vous pousse à enseigner la poterie ? En animant des ateliers, espérez-vous inspirer de futures vocations dans le domaine de la poterie ?

En janvier, je vais organiser à nouveau des ateliers avec les enfants dans les écoles, en leur proposant des modèles simples à reproduire. Il y a une réelle difficulté au niveau de la transmission. J’espère que mon travail donnera envie à certains d’exercer.  Il n’y a malheureusement pas assez de personnes voulant exercer cette profession, j’organise notamment ces ateliers dans les écoles de Taluwen pour faire découvrir cet artisanat.

Quels retours avez-vous reçus des participants à vos ateliers de poterie ?

Les retours de mes ateliers sont positifs. Les gens en ressortent contents. Il y a des femmes qui veulent continuer et davantage se spécialiser. 

Quelles sont les difficultés inhérentes à votre métier ?

La principale difficulté résulte du fait qu’il est difficile de se procurer de l’argile : il y a peu d’endroits où aller, et ils sont dangereux. Il faut être accompagné d’hommes d’autant plus que les seaux sont lourds. Il n’y a aucune terre disponible à proximité de chez nous à Taluwen.

Dans quelle mesure pensez-vous que la poterie contribue à la préservation de la culture guyanaise et wayana ?

Je pense que la poterie contribue à la préservation de la culture guyanaise et wayana. Du point de vue de la transmission, c’est très important pour moi, et transmettre cela aux jeunes, cela permet de perpétuer ces traditions et savoir-faire.

Par Sabrina Lorenzini, chargée de communication


Merci d’avoir lu cet article !

Pour toute question ou proposition de diffusion, contactez Maddie, notre chargée de diffusion :

📧 maddie@chercheursdautres.com
📞 +33 (0)6 38 02 14 92

Pour ne rien manquer de nos actualités et événements, suivez-nous sur les réseaux sociaux :


Envie de soutenir nos actions ?

Découvrez comment vous pouvez nous aider sur notre page HelloAsso en cliquant ici.