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Colloque au Sénat

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :20/12/2016
  • Post category:Actu / Guyane

Rencontre au Sénat

Suicides des jeunes amérindiens en Guyane française –
Comment enrayer ces drames et créer les conditions d’un mieux être ?

Parlementaires, habitants du Haut-Maroni, de l’Oyapock, associations, services déconcentrés, collectivité territoriale de Guyane et autres parties prenantes étaient rassemblés au Sénat le 30 novembre 2016 pour parler de ce sujet grave qui n’est toujours pas réglé et qui demeure très peu médiatisé.

Un an après la remise de ce rapport (cliquez ici pour y accéder) étoffé, instructif et dont le contenu a été constitué avec un véritable travail d’enquête empirique, que s’est-il passé par rapport à ce problème de santé publique ?

Invités par la Sénatrice Madame Archimaud, nous sommes allés à Paris pour la discussion qui a eu lieu au Sénat, à propos de la situation sanitaire et sociale en grande crise sur le Haut-Maroni. Au programme, les sujets corollaires à ce taux de suicide plus qu’alarmant ont été abordés, en soulevant à la fois les avancées mais aussi, les déficits du service public dans les secteurs de : la santé publique, l’éducation publique, la formation et l’emplois.

En tant qu’association agissant depuis 2008 sur le Haut-Maroni, nous nous posons les questions suivantes :

  • Quelle adaptation des méthodes et des conditions de travail peut-on espérer des psychologues et psychiatres (notamment par le courant de l’ethnopsychiatrie) ?
  • Quelle formation aux réalités endogènes peut-être mise en place pour tous les personnels de la fonction publique récemment embauchés sur le territoire guyanais ?
  • Quels sont les moyens mis en place pour une continuité d’intervention dans le domaine de la santé mentale ?
  • Comment les habitants peuvent-ils mettre en place un processus de résilience ?
  • Collèges : à quand l’ouverture d’un collège à Taluen et la réhabilitation de l’internat à Maripasoula ?

Par ailleurs, nous travaillons sur les notions de patrimoine immatériel et de représentation du monde. Il nous semble primordial de favoriser les projets qui prennent en compte le passé, afin de reconstituer ensemble une histoire accessible à tous. Pour nous les peuples sans histoires n’existent pas et les cultures se négocient au quotidien. Laissons la place à tous afin d’élaborer une vision du passé pour nous préparer un avenir plus équitable et digne pour tous.

 

Étaient présents à la première table ronde :

Les psychiatres Louis Jehel et Yveline Robert, l’anthropologue Marianne Pradem et le président de l’alliance collective des Amérindiens de Guyane, Alain Mindjouk (également président de APS-V – Action Prévention Santé – Villages).

Deuxième table ronde, pour parler de la création d’activité et d’emplois dans les villages, la valorisation de la biodiversité et des savoir-faire locaux : Gilles Kleitz, directeur du Parc, Ti’iwan Couchili, plasticienne teko, Édouard Jean-Baptiste de l’association Kamopi Wane et Bruno Apouyou, vice-président du conseil consultatif des populations amérindiennes et bushinengue (CCPAB).

Enfin, la troisième table ronde sur le devenir des Amérindiens a réuni Jocelyn Thérèse, président de la CCPAB, Ruth Bidiou du collectif des Premières nations, Alexandre Sommer-Schaechtele, secrétaire général de l’Organisation des nations autochtones de Guyane (Onag), et Jean-Philippe Chambrier, président de la fédération des organisations autochtones de Guyane.

Étaient également présents à la tribune et dans la salle : Aiku ALEMIN, aide soignant à Antecume Pata, Erika BAREIGHT, ministre du MOM, Chantal BERTHELOT, députée, Marie-Christine BLANDIN, Anne-Marie CHAMBRIER, députée chargée patrimoine au CTG, Fabien LALEU, sous-directeur de l’ARS Guyane, José GAILLOU, leader du mouvement Guyane Ecologie, Yves GERY, auteur du livre Les abandonnés de la république, Alain MINDJOUK, président d’APS village et secrétaire d’ADER, Eric NAVET, ethnologue et professeur, Lucien PANAPUY, animateur du point information jeunesse de Camopi, Georges PAU-LANGEVIN, députée, Christophe PIERRE, réalisateur et militant d’association, Colette RIEHL, chercheuse université Strasbourg, , Marie-Anne SANQUER, Linette TEDONGMO, psychiatre du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais, Jocelyn THERESE président du CCPAB.

 

Vous pourrez trouver tous les articles parus sur le thème de cette discussion sur la page suivante : http://alinearchimbaud.fr/?p=6748

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