Chercheurs d’Autres — Retour sur la 2ᵉ édition de L’Afrique en Luttes

Art, mémoire & réappropriation du patrimoine culturel africain

Le 2 novembre, à Toulouse, Chercheurs d’Autres a activement participé à la 2ᵉ édition du festival L’Afrique en Luttes, organisé par ART Weapon. Cet événement s’inscrit dans une dynamique plus large : il fait suite à la semaine culturelle franco-béninoise qui s’est tenue à Toulouse, en partenariat avec le Muséum de Toulouse, et qui avait pour ambition de mettre en dialogue les patrimoines béninois et français. Muséum de Toulouse+2Structurations des Mondes Sociaux (SMS)+2

La semaine culturelle franco-béninoise (du 10 au 17 septembre 2023) a notamment proposé des rencontres interprofessionnelles autour de la conservation, de la médiation et de la restitution des collections en provenance du Bénin dans les musées français, à l’auditorium du Muséum. Son organisation conjointe avec l’Université Toulouse Jean-Jaurès visait à promouvoir des dialogues critiques entre acteurs du patrimoine, universitaires, artistes et sociétés civiles.

C’est dans la continuité de cet élan – de penser la restitution, la mémoire et la réappropriation culturelle dans une perspective collaborative et critique – que s’est déployée la soirée L’Afrique en Luttes.


Modération & posture de Chercheurs d’Autres

Lors de la table-ronde, David Crochet a assuré le rôle de modérateur / animateur des échanges : il a posé les questions, orienté les discussions, veillé à ce que chaque intervenant puisse s’exprimer pleinement, tout en maintenant la cohésion du débat. Cette posture correspond à l’ethos de Chercheurs d’Autres : favoriser des croisements de savoirs, rendre visible la multiplicité des voix et encourager une ouverture citoyenne.


Moments forts & interventions

Parmi les temps marquants de la soirée :

  • Le vernissage de l’exposition Ipséité de Boris Ndjantou
  • La projection du film Dahomey de Mati Diop
  • La table-ronde / débat réunissant Amzat Boukari-Yabara, Saskia Cousin, Boris Ndjantou, animée par David Crochet
  • L’interview du réalisateur / assistant réalisateur du film Dahomey, conduite par David Crochet et filmée par Art Weapon

Dans cette interview, L’assistant réalisateur livre les coulisses du tournage, les choix artistiques, les contraintes techniques, et partage sa vision de ce que le film engage en matière de mémoire et de restitution culturelle. Ce moment vient enrichir le débat public en apportant une perspective intérieure à la création.


Captations vidéo & accès aux interventions

Dans l’esprit de prolonger le débat et d’accroître l’accessibilité, voici les captations que nous publions :

  • Vidéo intégrale de la table-ronde

  • L’interview du réalisateur / assistant réalisateur (réalisée par David Crochet, filmée par Art Weapon)
  • Moments visuels : exposition, projection, etc., selon les captations disponibles
  • Une vidéo déjà accessible sur Instagram : la « balade mémorielle » coproduite par Chercheurs d’Autres et Dife Kako dans le cadre du festival L’Afrique en Luttes

Dès que les vidéos (YouTube, Vimeo, ou autres plateformes) seront mises en ligne, nous les ajouterons ici pour que chacun puisse les visionner et prolonger la réflexion.


Analyse & perspectives depuis Chercheurs d’Autres

Cette édition confirme que l’art, pensé en dialogue avec la pensée critique, est un puissant levier de transformation collective. Voici quelques enseignements à retenir :

  • Le modérateur / animateur a une fonction active dans l’orientation du débat : relancer, reformuler, faire surgir les tensions, tout en laissant place aux divergences.
  • Les restitutions ne sont pas des gestes neutres : elles s’inscrivent dans des rapports de pouvoir, de légitimité, de mémoire.
  • La réappropriation culturelle, pour être juste et pertinente, doit être impulsée par les acteurs concernés, non imposée a priori.
  • L’ajout de l’interview du réalisateur, menée sur scène et filmée, apporte une profondeur supplémentaire : elle lie le travail artistique aux enjeux patrimoniaux de restitution et de réappropriation.
  • Le prolongement numérique est crucial : rendre publiques les captations permet d’outrepasser les limites spatiales et temporelles de l’événement et invite un public plus large à s’engager dans le débat.